le 4 janvier 2022
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Nous profitons d’une enquête réalisée par Emmaüs et la croix rouge sur la pauvreté en prison pour affirmer, chiffres à l’appui, que ce sont les pauvres qui vont en prison. Ce que nous savions déjà, mais qu’il est toujours bon de rappeler, et qui semble un préalable a toute réflexion constructive sur la délinquance.
La prison est un outil de gestion de la misère, qui la renforce et la reproduit. Les données sur l’origine sociale des prisonniers et des prisonnières ne sont pas ou très peu étudiées, c’est pourquoi nous avons réalisé cette interview.
Nous restons cependant critiques quant à la gestion misérabiliste de ces organismes de charité qui proposent avant tout des solutions précaires de prises en charge des prisonniers soit pour faire leurs TIG (travaux d’intérêt généraux) soit exécuter leurs conditionnelles ou leurs sorties de prison aux seins de leurs structures.
Tant qu’il n’y aura que des miettes à se partager, il n’y en aura jamais pour tout le monde, bien au contraire. Ce sont des solutions pérennes en termes de revenu, de travail, de logement, de santé… qu’il faut mettre en place.
Les données concernant les catégories socio-professionnelles sont, elles totalement absentes des statistiques pour mieux ramener le prisonnier à sa très grande faute et à sa responsabilité individuelle.
Le rapport en pièce jointe https://emmaus-france.org/wp-content/uploads/2021/10/2021-RAPPORT_PRISON-EF-SC-VDEF.pdf