le 8 janvier 2021
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Le mardi 5 janvier 2021 devant le tribunal de Paris se tenait un rassemblement de soutien aux quatorze élu-e-s CGT de Monoprix, accusés d’avoir bloqué le magasin de La Fourche (17e) le 3 octobre 2020. Cette action s’inscrivait dans le cadre de l’acte XI des “samedis de la révolte” lancés par le collectif CGT Monoprix Île-de-France.
Salariés et délégués réclamaient, entre autres, le versement de l’intégralité de la prime Covid d’un montant de mille euros à l’ensemble des salariés. En effet, l’enseigne, dont le groupe Casino est l’unique actionnaire, a décidé d’attribuer cette prime selon ses critères, à savoir le nombre d’heures travaillées par les salariés et de n’en verser qu’une partie à ceux qui avaient posé leurs vacances. Qu’il est loin le temps des héros anonymes et ordinaires du premier confinement, où Emmanuel Macron lui-même convenait : « Il faudra nous rappeler que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. »
Les assignés ont comparu devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris. La direction demande à ce qu’ils soient condamnés solidairement à 400 euros à titre de provisions sur dommages et intérêts, ainsi que les frais de justice. Rendu, le 9 février.
Une « atteinte à la liberté du commerce »
Cette nouvelle sanction judiciaire fait suite à celle de l’action du collectif, le 12 septembre 2020, devant le Monoprix situé à Convention dans le 15e. Entre les discours et la distribution de tracts aux clients, certains manifestants avaient tenté d’entrer à plusieurs dans le magasin. Une “atteinte à la liberté du commerce“, a reconnu le juge, le 3 décembre dernier, condamnant les 18 élu-e-s CGT à payer une indemnité de 3 000 euros en “dédommagement des frais” engagés par Monoprix pour l’assignation devant la justice.
“Vos salariés vivent dans la merde !”
Une employée à Monoprix
Écoutons-la, écoutons-les !
Pour les suivre : #collectifcgtmonoprixiledefrance
Sources : France bleu pour le 5 janvier. Première condamnation des 18 relayée par l’ensemble des médias traditionnels.
Journée internationale des migrants ; le 18 décembre dernier se tenait une manifestation, malgré toutes les entraves, à Paris comme dans 60 autres villes en France. Pour la liberté de circuler et pour l’égalité et des papiers et des logements pour toutes/tous.
En secondes parties d’émission, nous seront dans cette acte 4 de la marche des solidarités et nous pourrons entendre les prises de parole et interviews qui rythmeront ce reportage.