le 31 janvier 2022
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L’ASPF(association syndicale des prisonniers de France) a été créée en 1985 par Jacques Gambier et six autres détenus de Fleury-Mérogis. Parmi les autres acteurs figure Jacques Lesage de la Haye ancien prisonnier ayant accepté de participer à la commission Prison-Architecture du ministère de la Justice, qui animait à l’époque l’émission hebdomadaire « Prison » sur Radio Libertaire ; Ras les murs.
Notons également la proximité de L’ASPF avec la « Commission d’Étude pour le Respect du Droit Fondamental d’Association en Prison », dite « Commission Bloch » ; du nom de son Président, Étienne Bloch co-fondateurs du syndicat de la magistrature.
Même si elle entend garder son autonomie par rapport à l’ASPF, leur but est similaire ; réfléchir sur le concept du droit d’association et les modalités de son exercice en prison.L’ASPF a très vite été confronté à la réalité des luttes et n’a finalement jamais lutté pour autre chose que pour le droit d’association.
Le contexte à l’intérieur des prisons est explosif. Après un court instant d’euphorie suite à l’élection de Mitterrand, les prisonniers déchantent rapidement. Si une grande partie des organisations dont l’ASPF, ont cru aux sornettes de la gauche au pouvoir, les prisonniers eux vivant de plein fouet l’allongement des peines, le maintien des QHS(quartier de haute sécurité), la violence de l’administration pénitentiaire se révoltent.
L’ASPF cramponnée à la légalité refuse de se joindre aux mouvements et de soutenir les prisonniers frappés par la répression et c’en sera fini de leur crédibilité et de leur existence.
Face à la violence de l’État les prisonniers et prisonnières tentent de se faire entendre ; ils témoignent, pétitionnent, refusent de remonter de promenade, font des grèves de la faim, s’auto-mutilent, montent sur les toits, se mutinent, détruisent la prison.
Contrairement au syndicat Industrial Workers of the World (IWW) des États-Unis, en France les centrales syndicales, SUD compris, n’ont jamais syndiqués les prisonniers, mais ce n’est pas pour cette raison que L’ASPF est morte, mais bien plutôt parce qu’elles refusent de reconnaître la souveraineté des prolétaires et soutenir toutes les formes de luttes que proposent les insurgés.
Vous aller entendre le témoignage d’un détenu ayant participé aux mouvement et à la critique de L’ASPF, des document sonores et des fragments de textes de l’époque.
Vous trouverez en pièce jointe les documents parus à cette époque que les deux sociologues n’ont pas pris en compte dans leurs travaux et l’article de Solidaire.