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L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE

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le 7 avril 2020

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La loi sur l’état d’urgence sanitaire, adoptée à marche forcée par une majorité aux ordres, est présentée comme étant d’exception mais elle a vocation à être durable et donner toujours plus de pouvoirs à la police et à l’administration, comme si la dernière loi sur l’État d’urgence de 2017, insérée dans le droit commun ni suffisait pas. Elle signe le recul de l’État de droit.

Édouard Philippe a présenté le nouvel état d’urgence sanitaire comme étant un « état d’urgence de droit commun ». Voilà un bel oxymore de l’état d’exception « de droit commun », de quoi vouloir nous rendre fous. Le premier ministre fait donc l’aveu que ces mesures ont vocation à se normaliser et que les discours d’apaisement sur le caractère temporaire et exceptionnel de ces mesures ne sont qu’une rhétorique rapidement remise en cause par les faits et l’histoire.

L’état d’urgence sanitaire de 2020 permet d’organiser le contrôle de la population et de ses déplacements. De distribuer des centaines de milliers d’amendes et d’incarcérer les multirécidivistes du déplacement sans auto certificats de sorties. En raison du flou du décret sur le confinement et de ses dérogations – les policiers, sur le terrain, vont faire preuve d’un arbitraire tout en grossièretés et mauvais traitements.

L’adoption sans aucun débat de ces mesures de contrainte individuelles révèle surtout la vision de ce gouvernement, qui ne pense pouvoir gérer la population que par la contrainte et la discipline – au besoin pénalement sanctionnée plutôt que de prendre les bonnes mesures sanitaires.

Distribuer des masques à tout la population sans distinction, tester toute la population, ouvrir des lits d’hôpitaux, réquisitionner les hôpitaux privés, les hôtels pour les SDF, libérer au moins 30000 détenus. Décréter l’exonération du paiement des loyer pendant la durée du confinement et garantir les mêmes droits à tous avec ou sans papier comme au Portugal. Voilà de vrais mesures, le reste n’est que gesticulations macabres.

Dans cette émission nous avons demandé à martin de la quadrature du net de nous informer sur les nouvelles disposition concernant la volonté de contrôle par GPS.
Puis nous entendrons Adélaïde Jacquin avocate, qui détaillera les mesures de l’État d’urgence sanitaire et nous finirons par les conséquences directe de ces mesure appliquées par les patrons, le gouvernement et ses chiens de gardes avec l’exemple de la RATP avec Ahmed.